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Découvrez Scorpions: retour sur le concert évènement d'un groupe de légende sur Culturebox !
 
 
LA SAGA DE SCORPIONS DANS SON INTÉGRALITÉ. RTL.fr


L'ultime album de Scorpions, "STING IN THE TAIL", est un disque puissant et riche où l'on retrouve toutes les facettes de leur talent. C'est la conclusion idéale d'une histoire exceptionnelle. Il arrive au bon moment, après une année 2009 où le groupe avait été particulièrement à l'honneur, comme le rappelle le chanteur, Klaus Meine.

"2009 a été une année très spéciale pour nous. Elle avait très bien commencé, parce que, en février, nous avons reçu une récompense pour l'ensemble de notre carrière lors de la cérémonie des 'Echo', ce qui correspond aux 'Grammy Awards' en Allemagne. Nous l'avons reçue dans notre propre pays. Ça fait très chaud au cœur et ça représente beaucoup pour nous. Beaucoup de gens nous ont complimentés et cette récompense a été comme une motivation supplémentaire, une inspiration, car nous voulions donner à notre public un grand album."

Pour terminer en apothéose, Scorpions viennent d'entamer la tournée "Get your sting and blackout". Elle devrait durer trois ans et visiter les cinq continents. Le guitariste Matthias Jabs nous présente un premier extrait de l'album "Sting in the tail".

"'Raised on rock' est un titre qui traduit une certaine philosophie de la vie. Nous avons tous grandi avec la musique, c'était dans les années 60. Nos parents voulaient qu'on baisse le volume, ils trouvaient que c'était trop fort. Nous, on préférait écouter à fond !"

La saga de Scorpions débute en 1965 dans le nord de l'Allemagne, à Hanovre, lorsque l’ancien guitariste de Copernicus, Rudolf Schenker, décide de former son propre groupe. Il est encore étudiant, tout comme les trois musiciens qu'il recrute : le guitariste Karl-Heinz Vollmer, le bassiste Achim Kirschoff et le batteur Wolfgang Dziony. En 1969, le groupe se transforme une première fois avec les arrivées simultanées du guitariste Michael Schenker (qui est le frère cadet de Rudolph), du bassiste Lothar Heimberg et d'un chanteur qui a déjà une petite expérience musicale, Klaus Meine. Klaus se souvient.

"Je me rappelle mon tout premier concert avec mon premier groupe. C'était pour une fête, dans le sous-sol d'une église. C'était un week-end, on avait notre petit équipement, et à cette époque, je jouais également de la guitare. Dans ce groupe, le guitariste soliste était fou des Shadows. Donc, une partie du show était instrumentale, comme les Shadows. Comme chanteur, je faisais une pause et je jouais de la guitare rythmique. C'était bien. Je me rappelle avoir chanté des titres comme 'I saw her standing there' des Beatles, 'Twist and shout' ou encore 'Glad all over'."

Scorpions décident alors de passer professionnels et leur premier album, "LONESOME CROW", paraît en février 1972. Ce n'est pas du hard-rock, mais une musique largement influencée par la pop et le psychédélisme.

Le premier album de Scorpions connait un honnête succès en Allemagne, ce qui leur permet de tourner en première partie de Rory Gallagher, Uriah Heep, Chicken Shack et surtout UFO, qui en profite pour débaucher Michael Schenker en juin 73. Après le départ de son guitariste soliste, le groupe doit faire face à un conflit qui oppose son bassiste et son batteur. La situation est telle que Rudolf Schenker décide de dissoudre Scorpions.
Rudolf et le chanteur Klaus Meine continuent de faire équipe et tous deux rejoignent le groupe Down Road. C’est là qu’ils rencontrent le bassiste Francis Buchholz et le guitariste Ulrich Roth. Très vite, les quatre musiciens décident de faire cause commune et, avec le renfort du batteur Jürgen Rosenthal, ils ressuscitent Scorpions. En 1974, ils enregistrent “FLY TO THE RAINBOW”. C’est leur premier album de hard et il paraît chez RCA. Au terme d’une tournée allemande en première partie de Dr. Hook, ils se séparent de leur batteur qui est remplacé par le Belge Rudy Lenners.

Pour préparer leur troisième album, les musiciens de Scorpions font appel au producteur Dieter Dierks, que l'on surnomme le "sorcier de Cologne". Klaus Meine nous parle de cette rencontre qui sera déterminante pour la suite de leur carrière.

"Au milieu des années 70, sur le premier album qu'il a produit, Dieter Dierks  a mis l'accent sur les titres que j'avais écrits avec Rudolph sur une face et les morceaux de Uli Jon Roth sur l'autre, Uli qui était  très influencé par le style de Jimi Hendrix. Il a trouvé comment faire cohabiter ces deux styles et il a fait de ce disque quelque chose de spécial. Beaucoup de fans ont apprécié. D'une certaine façon, 'In Trance' a marqué le début de mon association avec Rudolph comme auteur compositeur. Dieter a eu un rôle déterminant dans le style du groupe. Avant 'In Trance', qui était notre troisième album, nous n'étions que de simples musiciens, certes talentueux, mais sans aucun but. On se démenait dans le vide, on essayait un truc et puis un autre et il nous a orientés dans une direction. Il a réussi à ce que tout cela finisse par donner le style Scorpions."

“IN TRANCE” paraît en septembre 1975 et permet à Scorpions de conquérir l’Angleterre où le magazine “Sounds” les distingue comme les “Espoirs N°1 du hard-rock”.

Peu à peu, Scorpions s’imposent en Europe. En 1976, ils publient l’album “VIRGIN KILLER”, qui est certifié disque d’or au Japon. Dans cette longue ascension vers le succès, le groupe n'est pas encore totalement stable. Epuisé par le rythme des tournées, le batteur Rudy Lenners s'en va. Il est remplacé par Herman Rarebell qui reçoit son baptême du feu sur l'album “TAKEN BY FORCE”, en janvier 77. L'année suivante, le groupe s’envole pour le Japon où il rencontre un public en grande partie conquis d’avance, comme le rappelle Rudolph Schenker.

"A propos de ces concerts, quand nous sommes arrivés à l'aéroport en 1978, c'était en pleine nuit, il devait être quatre heures du matin ou quelque chose comme ça, il y avait cinq, six cents personnes qui nous attendaient, un peu comme la Beatlemania, et on avait mis une limousine à notre disposition. Pour la première fois, on a eu une idée de ce que pouvait être une vie de star."

Du Japon, Scorpions rapportent le double album “live” “TOKYO TAPES", qui paraîtra en février 79.

C’est au retour de cette tournée au Japon que le guitariste Uli Jon Roth décide de s’en aller pour fonder son propre groupe, Electric Sun. C’est un départ à l’amiable, comme il l’expliquait quelques années plus tard, en 1985.

"Scorpions et moi, on s’est croisés il y a trois jours. On est tombés nez à nez à Los Angeles alors qu’ils revenaient du grand festival de Rio de Janeiro. On s’est bien amusés. Nous sommes restés bons copains. C’est seulement du côté musical que ça n’allait plus, parce que, au niveau de l’amitié, de la camaraderie ou des relations personnelles, il n’y avait aucun problème. Quand nous nous revoyons, c’est comme si on ne s’était jamais séparés. Il y a une bonne entente entre nous."

Le nouveau guitariste de Scorpions s’appelle Matthias Jabs. Le groupe change alors de maison de disques. Il quitte RCA et signe chez EMI. En 1979, après un premier “BEST OF”, Scorpions publient “LOVEDRIVE”, un album qui atteint la trente-neuvième place du hit-parade anglais. Ils tournent alors pour la première fois en têtes d'affiche en Angleterre, avant d'effectuer un premier raid aux Etats-Unis. En Europe, ils triomphent aux festivals de Reading et de Nüremberg.

Après “ANIMAL MAGNETISM”, en avril 1980, Scorpions proposent l'album “BLACKOUT”, qui paraît en mai 82. Klaus Meine et Rudolph Schenker forment désormais un duo d'auteurs compositeurs qui s'impose à la manière de Lennon/McCartney ou de Jagger/Richards, même si Klaus Meine trouve la comparaison très flatteuse.

"Présenté comme ça, c'est un grand compliment. C'est étonnant. Quand nous nous sommes rencontrés pour la première fois à la fin des années 60, on imaginait l'avenir. Je crois qu'on partageait tous les deux la même vision, le même rêve, et ce qui est étonnant, c'est qu'on y soit arrivé. Dès le départ, Rudolph savait ce qu'il voulait et il était très confiant. Et ce qui est important, c'est d'avoir trouvé la bonne alchimie. Dans le groupe, on n'a jamais cherché à avoir le meilleur guitariste ou le meilleur chanteur. C'était plus une équipe. On venait d'Allemagne, on chantait en anglais, on était plus dans la peau d'un outsider et c'est ce qui a fait notre force. C'est ce qu'on a voulu garder. Nous sommes un groupe allemand, nous avons des passeports allemands, mais nous nous sentons universels. Depuis des années, nous vivons et jouons notre musique dans le monde entier. C'est ce que nous aimons et c'est ce que nous voulons continuer de faire."

Le succès de "Blackout" permet à Scorpions de sillonner triomphalement les Etats-Unis. En juin 1983, en Californie, ils participent à l'US Festival, où ils jouent devant trois cent mille personnes. La conquête définitive de l'Amérique, ils la feront en février 84, grâce à l'album "LOVE AT FIRST STING".
Le premier single qui en est extrait, “Rock you like a hurricane”, représente le côté vraiment “hard” et bourré d’énergie de Scorpions. C’est ce titre qui est plébiscité aux Etats-Unis où il se classe N°25.

Alors que les anglo-saxons apprécient plutôt le côté hard de Scorpions, l'Europe et plus particulièrement la France, se laissent séduire par un autre aspect de leur musique. “Still loving you”, le deuxième extrait de "Love at first sting", est l'exemple parfait  de la ballade hard, du slow d’acier. Il est N°1 en France où il constitue la plus grosse vente de 45-tours de l’année 84. Ce succès étonne ceux qui ne voyaient en Scorpions qu’un groupe monolithique. Pourtant, leurs albums ont toujours contenu des titres lents, comme le rappelle Klaus Meine.

"On n'a jamais rien calculé. Depuis le début de notre carrière, on a toujours aimé le rock. On a sans doute été un peu influencé par des groupes comme Led Zeppelin qui jouaient aussi bien 'Rock and roll' et 'Stairway to heaven'. On a toujours voulu avoir ces deux couleurs et exprimer toutes sortes d'émotions. Pas seulement le côté hard, avec les vociférations, comme beaucoup de groupes. Rudolph arrivait avec ces superbes mélodies et j'adorais les chanter. Les réactions du public allaient dans le même sens. Tous ces fans de métal purs et durs, par milliers avec leurs vestes en jeans et qui devenaient comme fous. Ils aimaient ça. Ils adoraient de la première à la dernière note. Ils chantaient en même temps, ils s'époumonaient sur 'Holiday' et tous ces morceaux. Ça montre que ce style de musique s'adresse aussi aux hardeux. On peut aimer cette combinaison, un côté dur et un autre plus émotionnel. Ça marchait du tonnerre. Et ça explique, je crois, pourquoi certains groupes de hard rock ont écrit de si belles ballades."

Comme l'explique Klaus Meine, le succès de Scorpions repose en grande partie sur des titres comme "Still loving you".

"Si nous avons eu autant de succès, c'est parce que Rudolph a composé toutes ces belles chansons, 'Holiday', 'Always somewhere', 'No one like you', 'Still loving you' et beaucoup d'autres encore. Il écrivait en pensant à ma voix et il s'est très vite rendu compte que le groupe avait un chanteur qui pouvait faire autre chose que crier. Ses compositions ont tiré le meilleur de mes capacités vocales. Je pense que c'est une des raisons de notre succès. Depuis la fin des années 70 jusqu'aux années 80, nous avons eu d'énormes succès partout, en Amérique et en France bien sûr. 'Still loving you' est devenu un hymne et Rudolph a été responsable du baby boom en France pendant cette période !"

Au-delà de l’Europe et des Etats-Unis, sans parler du Japon, l’immense succès de “Love at first sting” a fait de Scorpions un groupe planétaire. On les demande partout, alors ils tournent sans arrêt. Mais ils habitent toujours à Hanovre, fidèles à cette région du nord de l'Allemagne d'où ils sont originaires.

Portés par le succès de l'album "Love at first sting", Scorpions passent l'année 1984 sur la route. Ils effectuent un véritable marathon dont le point culminant est le gigantesque festival "Rock in Rio" en janvier 85. Cette épopée est résumée sur le double album “WORLD WIDE LIVE”. Il paraît en juin 85 et propose des enregistrements réalisés un peu partout dans le monde. “World wide live” est aussi le titre d’un film consacré à Scorpions. Les musiciens nous en avaient parlé quelque temps avant sa sortie.

"Nous avons filmé tout ce que nous avons fait cette année en tournée, mais nous ne savons pas encore si ça sortira dans les salles de cinéma. Ce sera certainement une cassette vidéo qui devrait sortir en même temps que l’album 'live'. Nous avons plutôt fait un documentaire pour montrer à nos fans ce qui se passe en coulisses, ce que l’on fait quand nous avons du temps libre, quand nous sommes à Paris, New York ou Los Angeles. Nous avons voulu montrer la façon dont s’est déroulée la tournée mondiale 84. Ce sera comme une invitation. Oui, tout le monde backstage avec nous, dans notre intimité. La fête avec Scorpions, quoi ! C’est pour ça qu’il nous a fallu raccourcir le film, le réduire de deux heures à quarante-cinq minutes."

La tournée terminée, Klaus Meine et Rudolf Schenker se retrouvent pour composer de nouveaux titres qui donneront l'album “SAVAGE AMUSEMENT”, en octobre 1988.

Après le coup d’éclat de “Love at first sting” en 84, on attendait Scorpions au tournant. Le nouvel album surprend. Sur “Savage amusement”, le son est le même, on les reconnaît tout de suite, mais la manière est inhabituelle. Et c’est peut-être ça l’originalité de leur travail, ce que l'on pourrait appeler du hard-rock "décalé". Le “Savage Amusement Tour” commence par une série de dix concerts à Leningrad, la “Venise de l’Europe de l’Est”. Le batteur Herman Rarebell en garde un souvenir intense.

"C’est encore bien présent dans nos esprits. C’est une de ces choses que nous n’oublierons jamais, quelque chose de très spécial ; notre tout premier voyage en URSS de toute façon. Je crois aussi que c’était la première fois qu’un grand groupe rock pouvait jouer dans un endroit aussi gigantesque, devant quinze mille personnes chaque soir et pendant dix jours. Et tout ça, ça fait environ cent cinquante mille spectateurs. On a pu jouer dans des conditions normales. Les tickets étaient en vente libre, le public pouvait venir au pied de la scène et s’éclater comme dans tout bon concert à l’Ouest. Si je dis ça, c'est parce que dans le passé, il y avait toujours des problèmes  pour trouver les billets et il fallait obligatoirement rester assis. Cette fois, ce fut de vrais concerts de rock et, pour nous, une grande expérience que de voir ces gens et de pouvoir leur parler librement."

En août 1989, avec notamment Bon Jovi et Ozzy Osbourne, Scorpions participent au "Moscow Music Peace Festival". Au stade Lénine de Moscou, ils jouent devant cent mille jeunes Soviétiques.
Le 20 novembre 89, l’album “BEST OF ROCKERS N’ BALLADS” célèbre leurs dix années de carrière chez EMI. C’est une compilation de quinze titres comprenant essentiellement des classiques du groupe, auxquels on a rajouté deux inédits : “Hey you” qui date de 1978, et la reprise d’un titre des Who, “Can‘t explain”. Rudolph et Klaus nous disent pourquoi ils avaient choisi ce titre.

"On avait essayé d'autres choses, parce que le but était d'enregistrer pour un album qui s'appelait 'Highway to Heaven', un album de charité pour la fondation 'Make a Difference'. Chaque artiste devait proposer une reprise. Et avec mon premier groupe, avant Scorpions, j'avais l'habitude de chanter des titres des Who. J'ai toujours beaucoup aimé les Who et on a eu la chance de pouvoir faire cette version dont nous sommes assez fiers."

Le 21 juillet 1990, Scorpions participent au spectacle “THE WALL” monté par Roger Waters à Berlin. Ils ouvrent le show en interprétant “In the flesh ”, après être arrivés sur scène à la dernière seconde, comme l'explique Rudolph Schenker.

"Ce que tu ne sais pas, c'est qu'on avait pris place dans une longue limousine blanche, escortés par une troupe de Hell's Angels sur leur moto et c'était une femme qui nous conduisait. Dans nos casques nous avions un signal, un décompte avant d'entrer en scène, 20 – 19 – 18, et la conductrice a essayé de démarrer mais n'y arrivait pas. On était tous affolés et finalement, au dernier moment, elle a réussi à faire démarrer la voiture. Nous sommes arrivés sur scène vraiment à la dernière seconde, et quand Hermann s'est assis derrière sa batterie, nous avons pu, mais de façon très dramatique, commencer le show."

En novembre 1990, Scorpions publient un nouvel album produit par Keith Olsen, "CRAZY WORLD”. On y trouve un succès planétaire, “Wind of change”, une ballade inspirée à Klaus Meine par la chute du Mur de Berlin et la fin du communisme en URSS.

"L'inspiration de 'Wind of change' nous est venue alors que nous étions justement à Moscou à la fin de la guerre froide. On sentait qu'il y avait une nouvelle génération qui souhaitait autre chose, qu'un sentiment de paix était dans l'air. Tout le monde rêvait d'un avenir meilleur où l'on serait tous unis et qui permettrait d'oublier le passé. Mais personne ne pensait à cette époque, en août 89, que quelques mois plus tard, le mur de Berlin tomberait. Mais il y avait de l'espoir dans l'air, l'espoir d'un monde qui changerait en bien."

En décembre 91, ils enregistreront ce titre en russe, ce qui leur vaudra d'être reçus au Kremlin par Mikhaïl Gorbatchev, quelques jours avant son éviction du pouvoir.

L'année 1992 commence mal pour Scorpions. Leur comptable, un ami du bassiste Francis Buchholz, est accusé de détournements de fonds. Sans que l'on puisse le soupçonner de complicité, Francis Buchholz se sent personnellement mis en cause et il préfère partir. Il faisait partie de Scorpions depuis 1974. Il est remplacé par Ralph Rieckermann, qui apparaît sur "FACE THE HEAT", en septembre 93.
La tournée qui suit donnera l'album "LIVE BITES", en avril 95. Le bilan est plutôt mitigé. Pour la première fois depuis bien longtemps, Scorpions a eu du mal à remplir les salles, ce que traduisent d'ailleurs des ventes de disques en perte de vitesse. Pour Scorpions, il est grand temps de reprendre les choses en main, ce qu'ils réalisent pleinement avec "PURE INSTINCT", en mai 96. C'est le dernier enregistrement auquel participe le batteur Herman Rarebell. Il sera remplacé par le Californien James Kottak, un ancien du groupe Kingdom Come. En 1999, Scorpions publient "EYE TO EYE", un nouvel album studio qui a été produit par Peter Wolf.

En 2000, Scorpions s'attaquent à un nouveau défi musical, une collaboration avec l'Orchestre Philharmonique de Berlin. Mais comme le rappelle Rudolph Schenker, ce n'est pas le groupe qui est à l'origine de ce projet.

"Ce sont les gens de l'orchestre eux-mêmes, le Philharmonique de Berlin. Ils avaient refusé Pink Floyd en disant, quand on fera ce genre de projet crossover, on le fera avec un groupe allemand et le seul groupe allemand qui peut le faire, c'est Scorpions. On était estomaqué. Comment de si grands talents peuvent-ils avoir envie de travailler avec des petits musiciens comme nous ? On a réfléchi et on a dit d'accord. Mais pour que ça marche il fallait trouver le bon chef d'orchestre et le bon arrangeur. Finalement, tout a été réuni et ça a été fantastique."

Coproduit, arrangé et dirigé par le chef d'orchestre Christian Kolonovits, l'album "MOMENT OF GLORY" parait le 19 juin 2000. Il est constitué pour l'essentiel de reprises symphoniques de plusieurs classiques de Scorpions. Toutefois, le titre générique est un inédit qui est aussi l'hymne officiel de l'Expo 2000 de Hanovre.

Scorpions reviennent en mai 2001 avec "ACOUSTICA", un album enregistré en public et en acoustique, où l'on retrouve des adaptations de leurs plus grands succès, ainsi que quelques inédits. En juin 2004, ils publient un disque beaucoup plus énergique, "UNBREAKABLE", enregistré avec un nouveau bassiste, le Polonais Pawel Maciwoda. Ils reprennent aussitôt la route, car c'est en concert que le groupe existe véritablement, comme le rappelle Klaus Meine.

"Scorpions est surtout un groupe de scène, à 200 %. On a toujours été un groupe 'live'. On a toujours voulu monter sur scène et jouer pour notre public. Depuis nos débuts, depuis les petits clubs jusqu'aux grands stades partout dans le monde, notre passion pour la scène n'a jamais changé."

D'autant que le public de Scorpions, déjà très fourni, se renouvelle sans cesse et se rajeunit continuellement.

"C'est très motivant de voir tous ces jeunes devant la scène, en même temps que le public fidèle qui nous suit et nous soutient depuis si longtemps. Ça forme un bel ensemble, et ce qui est étonnant, c'est de les entendre chanter des titres qui ont été écrits avant qu'ils soient nés."

"HUMANITY HOUR 1", paraît en mai 2007. Pour Klaus Meine, c'est un retour au hard mélodique qui a fait le succès de Scorpions, mais c'est aussi un album engagé, car le groupe veut délivrer un message.

"En tant que musiciens, nous essayons de ne pas renoncer. Nous continuons à proposer un message d'espoir et nous voulons l'apporter à la jeune génération. Bientôt, ils devront prendre le relais et continuer à croire que cette planète peut être meilleure, et que nous avons le pouvoir de changer les choses, de les rendre différentes. Il ne faut pas arrêter d'y penser et d'y croire. C'est le message de notre nouvel album, 'Humanity Hour 1'. Parce que 'Hour 1', ce n'est que la première phase de l'histoire de l'Homme, de l'humanité. On est à un moment crucial. Que pouvons-nous faire pour sauver la planète ? Ça nous concerne tous, pas seulement les écolos. Comment régler tous les problèmes qui se présentent ?"

Le nouvel album de Scorpions, "STING IN THE TAIL", est le dix-septième album studio de leur carrière. Une fois de plus, comme le souligne Rudolph Schenker, son titre fait référence au dard du scorpion.

"Nous avons appelé l'album 'Sting in the tail', le dard au bout de la queue. Ça correspond à une attitude et tout l'album est basé sur des attitudes.

Arrivé dans le groupe en 2004 pour l'album "Unbreakable", le bassiste Pawel Maciwoda ne regrette absolument pas sa situation.

"C'est mon troisième album avec Scorpions. Je suis très heureux d'être toujours avec eux. Ça fait maintenant six ans et j'en suis vraiment très content."

"Sting in the tail" est un album typique de Scorpions. On y trouve un habile mélange de hard rock et de ballades, des chansons anecdotiques et d'autres plus sérieuses, comme par exemple celle que nous présente maintenant Klaus Meine.

"'The good die young' est une chanson particulière, très sérieuse. Les paroles et le thème de cette chanson évoquent tous ceux qui, dans le monde, luttent pour la liberté et pour la paix. Nous vivons une époque troublée et je pense que cette chanson traduit ce sentiment."

Le 24 janvier dernier, en annonçant la sortie de "STING IN THE TAIL", Scorpions ont également annoncé qu'ils mettront un terme à leur carrière après une ultime tournée baptisée "Get your sting and blackout". Cette tournée, qui doit s'étaler sur trois ans, visitera les cinq continents. Le groupe sera notamment le 10 avril à Mons, en Belgique, puis en France pour trois dates : le 19 mai à Paris, à l'Olympia, le 21 mai à Liévin et le 22 mai à Strasbourg.
Rudolph Schenker, qui avait été à l'origine de la création de Scorpions en 1965, a réalisé tous ses rêves.

"Le groupe m'a apporté bien plus que ce que j'attendais. Je savais que Scorpions serait un des trente meilleurs groupes de rock au monde, mais je ne pensais pas qu'il durerait aussi longtemps."
Quant à Klaus Meine, il nous présente un autre extrait de "Sting in the tail" avec lequel nous allons terminer cette Saga de Scorpions.

"La chanson 'Lorelei' rappelle une légende allemande. Quand on descend le Rhin en bateau, on arrive à un endroit particulier où se trouve la Lorelei. Elle chante comme une sirène du haut de son rocher et tout le monde fait naufrage."


TITRES DIFFUSES (dans l'ordre de leur passage à l'antenne)

-    "Lovedrive" (CD "Lovedrive")
-    "Raised on rock" (CD "Sting in the tail")
-    "It all depends" (LP "Lonesome crow")
-    "Speedy's coming" (CD "Fly to the rainbow")
-    "In trance" (CD "In trance")
-    "All night long" (LP "Tokyo tapes")
-    "Holiday" (CD "Lovedrive")
-    "Can't live without you" (CD "Blackout")
-    "Rock you like a hurricane" (CD "Love at first sting")
-    "Still loving you" (CD "Love at first sting")
-    "Big city nights" (CD "Love at first sting")
-    "Bad boys running wild" (CD "Love at first sting")
-    "Rhythm of love" (CD "Savage amusement")
-    "Living for tomorrow" (CD "Still loving you")
-    "Can't explain" (CD "Best of rockers n' ballads")
-    "Wind of change" (CD "Crazy world")
-    "10 light years away" (CD "Eye to eye")
-    "Moment of glory" (CD "Moment of glory")
-    "Love 'em or leave 'em" (CD "Unbreakable")
-    "The game of life" (CD "Humanity Hour 1")
-    "The good die young" (CD "Sting in the tail")
-    "Lorelei" (CD "Sting in the tail")
   
    DISCOGRAPHIE :
   
-    "LONESOME CROW" (album – 1972)
-    "FLY TO THE RAINBOW" (album – 1974)
-    "IN TRANCE" (album – 1975)
-    "VIRGIN KILLER" (album – 1976)
-    "TAKEN BY FORCE" (album – 1977)
-    "THE BEST OF THE SCORPIONS" (compilation – 1978)
-    "TOKYO TAPES" (live album – 1978)
-    "LOVEDRIVE" (album – 1979)
-    "ANIMAL MAGNETISM" (album – 1980)
-    "BLACKOUT" (album – 1982)
-    "HOT & HEAVY" (compilation – 1982)
-    "LOVE AT FIRST STING" (album – 1984)
-    "BEST OF SCORPIONS, VOLUME 2" (compilation – 1984)
-    "GOLD BALLADS" (compilation – 1985)
-    "WORLD WIDE LIVE" (live album – 1985)
-    "SAVAGE AMUSEMENT" (album – 1988)
-    "BEST OF ROCKERS N' BALLADS" (compilation – 1989)
-    "CRAZY WORLD" (album – 1990)
-    "HOT & SLOW : THE BEST OF THE BALLADS" (compilation – 1991)
-    "STILL LOVING YOU" (compilation – 1992)
-    "FACE THE HEAT" (album – 1993)
-    "HOT & HARD" (compilation – 1993)
-    "WHITE DOVE" (maxi – 1994)
-    "LIVE BITES" (live album – 1995)
-    "BORN TO TOUCH YOUR FEELINGS" (compilation – 1995)
-    "PURE INSTINCT" (album – 1996)
-    "DEADLY STING : THE MERCURY YEARS" (compilation – 1997)
-    "HOT & SLOW : BEST MASTERS OF THE 70'S" (compilation -1998)
-    "BIG CITY NIGHTS" (compilation – 1998)
-    "BEST" (compilation – 1999)
-    "EYE TO EYE" (album – 1999)
-    "PICTURED LIFE : ALL THE BEST" (compilation – 2000)
-    "MOMENT OF GLORY" (album – 2000)
-    "20TH CENTURY MASTERS – THE MILLENNIUM COLLECTION : THE BEST OF SCORPIONS" (compilation – 2001)
-    "ACOUSTICA" (live album – 2001)
-    "CLASSIC BITES" (compilation – 2002)
-    "BAD FOR GOOD : THE VERY BEST OF SCORPIONS" (compilation – 2002)
-    "ESSENTIAL" (compilation – 2003)
-    "UNBREAKABLE" (album – 2004)
-    "BOX OF SCOPRIONS" (coffret – 2004)
-    "THE PLATINUM COLLECTION" (compilation – 2005)
-    "1 NIGHT IN VIENNA" (DVD – 2006)
-    "GOLD" (compilation – 2006)
-    "HUMANITY HOUR 1" (album – 2007)
-    "STING IN THE TAIL" (album – 2010)
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  • : SCORPIONS
  • : ma collection Scorpions; collector vinyl; picture-disc; lp; ep; cd
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